
El Aaiun occupée, 26 juin 2025 (SPS) L'Organisation sahraouie des défenseurs des droits humains au Sahara occidental (CODESA) a condamné l'impunité persistante des personnes impliquées et responsables de la torture contre les civils sahraouis. L'organisation a appelé à la création d'un mécanisme international chargé d'enquêter sur les méthodes de torture utilisées dans les centres de la police d'occupation marocaine, qui ont entraîné des décès et des handicaps permanents. Dans une déclaration marquant la Journée internationale de soutien aux victimes de la torture, célébrée chaque année le 26 juin, la CODESA a affirmé que “les forces d'occupation marocaines persistent à commettre de nouveaux crimes contre l'humanité et de graves violations contre les défenseurs des droits humains, ciblant en particulier ceux qui participent aux manifestations et aux protestations exigeant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination”.
L'organisation sahraouie, récemment devenue membre permanent de l'Organisation internationale contre la torture, a indiqué avoir reçu de nombreuses plaintes et témoignages de défenseurs des droits humains et de civils sahraouis depuis sa fondation en 2002. Ces témoignages confirment qu'ils ont été soumis à la torture et à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants par les forces d'occupation marocaines, dans des centres de détention et de torture secrets et publics.
La plupart de ces plaintes, a ajouté l'organisation, révèlent que les victimes ont subi de multiples violations, entraînant une grave détérioration de leur santé parmi les personnes enlevées et les détenus.
Le CODESA a tenu l'occupation marocaine pleinement responsable des tortures et des mauvais traitements subis par les défenseurs des droits humains, les prisonniers et les civils sahraouis. Elle a insisté sur la nécessité de rendre des comptes et de poursuivre les personnes impliquées dans la torture, ainsi que celles qui incitent à la pratique ou en donnent l'ordre.
L'organisation a également exhorté les Nations Unies, les institutions internationales et l'Organisation internationale contre la torture à prendre des mesures immédiates et sérieuses pour mettre en œuvre des mesures concrètes interdisant la torture, y mettant fin à la détention politique, et à obtenir la libération des prisonniers politiques sahraouis détenus dans diverses prisons marocaines.(SPS)