Les tentatives de Marocains de perturber la marche pour la libération des détenus sahraouis dénoncées

فرنسا
ven 11/04/2025 - 19:01

 

Alger, 11 avr 2025 (SPS) La militante française des droits de l'homme, Claude Mangin, et épouse du détenu politique sahraoui Naâma Asfari, a dénoncé la violence et les comportements hostiles de certains Marocains établis en France à l'encontre des Sahraouis prenant part à la marche internationale pour la libération des détenus politiques sahraouis dans les geôles de l'occupation marocaine, dont le départ a eu lieu le 30 mars dernier.

Dans une déclaration à l'APS, Mme Mangin a indiqué que des Marocains et des Franco-marocains ont essayé d'empêcher les participants à cette manifestation de parler de la cause sahraouie et de réclamer la libération des prisonniers politiques sahraouis. 

"A chaque endroit des Marocains et des Franco-marocains ont bloqué le passage d'entrée dans les locaux d'activités des associations qui nous accueillaient, dans une tentative d'empêcher les gens qui venaient voir l'exposition, regarder des films et autres activités", consacrés au combat du peuple sahraoui pour son indépendance, a précisé la militante. Elle affirmé que ces personnes "étaient très hostiles et insultantes, en particulier contre le peuple sahraoui, en utilisant des mots comme terroristes et en distribuant des tracts diffamatoires et mensongers sur le peuple sahraoui et sur sa lutte".

Le but recherché à travers ces comportements est de "provoquer les Sahraouis pour une éventuelle riposte et d'amener par conséquent les autorités françaises à empêcher cette marche", a souligné la militante française des droits de l'homme, notant que "les Marocains ont échoué dans leur manœuvre, puisque les Sahraouis ne se sont pas laissés faire et ils n'ont pas répondu à leurs provocations".

Dénonçant ces comportements violents, Mme Mangin a indiqué qu'"il est scandaleux que ces mêmes Marocains victimes de la répression dans leur pays de la part du Makhzen puissent empêcher la communauté sahraouie d'user de la liberté qu'ils ont en France", qualifiant cela d'"inadmissible".

Abordant la situation des détenus politiques sahraouis, dont le groupe Gdeim Izik auquel appartient son époux Naâma Asfari, condamné à 30 ans de prison, Mme Mangin a regretté la passivité et l'inaction de la communauté internationale et du Conseil de sécurité de l'ONU qui ne font pas, selon elle, "leur travail".

Elle a fait savoir, à ce sujet, qu'elle n'a pu aller voir son mari dans sa prison à Kenitra depuis 2018, déplorant l'attitude du Conseil de sécurité de l'ONU qui n'a rien fait pour obliger le Maroc à appliquer le droit international.

La militante a expliqué que "c'est cette situation qui l'a amenée, elle et un groupe de militants solidaires de la cause sahraouie, à décider d'organiser cette longue marche, pour faire connaitre la situation que vivent les Sahraouis depuis 50 ans et de sensibiliser les élus français à transmettre les revendications des citoyens français et des Franco-sahraouis au gouvernement".

La marche qui s'étalera sur un parcours de 3000 km (à pied, en vélo, en voiture, en transports en commun), parcourira la France et l'Espagne, et sera marquée par l'organisation de plusieurs évènements organisés, dont des marches, tables rondes, conférences, rencontres avec les élus, cinéma, expositions, ateliers créatifs ou encore des matchs de foot des équipes de la diaspora sahraouie.

Au cours de deux mois de mobilisation, la marche sera l'occasion de réitérer les appels au Maroc de "se conformer aux décisions de l'ONU sur le droit de visite de Claude et sur la libération des prisonniers sahraouis détenus arbitrairement". (SPS)

 

 

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