
Genève (Suisse), 7 mars 2025 (SPS) L’avocate norvégienne Toni Severon a souligné que la situation des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental reste catastrophique dans un contexte de répression systématique et d’un silence international alarmant, ce qui nécessite l’envoi de missions de surveillance des droits de l’homme sur place.
Lors de son intervention devant la conférence de présentation du rapport annuel sur les violations des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental pour 2024, organisée par les organisations espagnoles NOVACT et ACAPS en collaboration avec le Groupe de travail sur les territoires occupés, elle a souligné que le Sahara occidental continue d’être décrit comme un « trou noir de l’information » par Reporters sans frontières.
Cela est dû au fait que les autorités marocaines empêchent les journalistes et les observateurs internationaux de couvrir la situation sur le terrain, ce qui isole davantage le peuple sahraoui et ouvre la voie à davantage de violations sans responsabilité,a-t-elle estimé.
L’avocate norvégienne a appelé la communauté internationale à prendre des mesures pour faire pression afin de mettre fin à l’occupation marocaine et de garantir le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
Le nouveau rapport fait état de graves violations, notamment de répression politique, d’arrestations arbitraires, de torture et de harcèlement continu des militants sahraouis, dans le contexte du blocus continu imposé au territoire et du refus d’accès à tout mécanisme de surveillance international indépendant, notamment au Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH).
La politique de colonisation et le contrôle total des colons marocains sur tous les aspects de la vie dans les territoires occupés, associés aux déportations forcées, aux déplacements et au pillage des ressources naturelles, aggravent encore la situation. (SPS)