
Toulouse (France), 20 avr 2025 (SPS) La "Marche de la Liberté", lancée le 30 mars dernier pour réclamer la libération des prisonniers politiques sahraouis, poursuit, dimanche, son escale toulousaine avec l'organisation d'expositions, diffusion de films et conférences, avant de reprendre la route pour le Maroc, a-t-on appris auprès des organisateurs.
L'enjeu reste le même : exiger la libération des prisonniers politiques sahraouis détenus dans les geôles de l'occupation marocaine et faire connaître la lutte du peuple sahraoui.
Samedi, une manifestation pour la libération de ces prisonniers sahraouis était organisée à Toulouse, à l'appel de plusieurs organisations syndicales et associations de lutte pour les droits du peuple autochtone du Sahara occidental.
Ils s'appellent Abdallah Toubali, Mohamed Lakfir, Naâma Asfari ou encore Abdallahi Abahah et ont tous deux points communs : ils sont Sahraouis et emprisonnés arbitrairement au Maroc. C'est en soutien à ces détenus, originaires du Sahara occidental, que la marche pour la liberté des prisonniers politiques sahraouis a été organisée à Toulouse.
En fait, la Ville rose n'est qu'un point de passage de cette manifestation, partie d'Ivry-sur-Seine en région parisienne, il y a quelques jours.
L'objectif pour la marche est de "traverser la France puis l'Espagne, pour arriver au Maroc à Kénitra et ainsi demander la libération des prisonniers politiques sahraouis", a rappelé une porte-parole à la foule participant à l'évènement.
Elle a aussi pour objectif de mobiliser les réseaux associatifs, politiques et culturels sur le trajet, consolider les liens associatifs franco-hispano-sahraouis et appeler au respect du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination.
Au-delà d'exiger la libération des Sahraouis, les militants luttent également pour que "la France cesse de conduire et cautionner des politiques colonialistes et impérialistes qui méprisent les droits des peuples autochtones".
Au cours de deux mois de mobilisation, la marche sera l'occasion d'exiger du Maroc à "se conformer aux décisions de l'ONU" sur la libération des prisonniers sahraouis, détenus arbitrairement, et sur le droit de visite de Claude Mangin à son mari, Naâma Asfari, prisonnier politique sahraoui du groupe « Gdeim Izik », condamné à 30 ans de prison en 2013.
Le cortège a emprunté plusieurs boulevards avant d'organiser un rassemblement et un immense drapeau de la République arabe sahraouie démocratique, long d'une dizaine de mètres, a été brandi par les participants.(SPS)