
Quito(Ecuador), 16 mars 2025 (SPS) La Plateforme latino-américaine et caribéenne de solidarité avec le peuple sahraoui (PLACSO), en collaboration avec d'autres organisations sociales et de défense des droits humains de la région, a condamné «fermement» l'expulsion par des agents marocains de l'aéroport de la ville sahraouie occupée d'El Aaiún, de la Délégation technique de l'Association internationale des juristes pour le Sahara occidental (IAJUWS).
La délégation technique juridique est mandatée par le Conseil général du Barreau espagnol, afin d'analyser et de vérifier la situation des droits humains dans les territoires occupés du Sahara occidental, a indiqué un communiqué de la Plateforme, dont une copie est parvenue à SPS.
La délégation technique juridique , composée des avocates canariennes Inés Miranda Navarro, Dolores Travieso Darías et Flora Marrero Ramos, et du technicien Silvestre Suárez Fernández, a été empêchée de descendre de l'avion qui les transportait de Las Palmas à El Aaiún par des agents marocains en civil qui n'ont émis aucune déclaration et ont intimidé les avocates pour les empêcher de descendre sur le sol sahraoui, a déploré la Plateforme.
La délégation prévoyait également de rencontrer les proches des prisonniers politiques, d'engager un dialogue avec les organisations de femmes, d'écouter les groupes sociaux et de recueillir des informations auprès des organisations sahraouies de défense des droits de l'homme, notamment l'Instance sahraouie contre l'occupation marocaine (ISACOM) et l'Association sahraouie des victimes de graves violations des droits de l'homme commises par l'État marocain (ASVDH).
Ce n’est pas la première fois que des membres des services de renseignement et de sécurité marocains empêchent une mission internationale de cette nature de mener à bien sa mission, conformément aux normes et standards internationaux en matière de droits de l’homme, a rappelé la même source.
La PLACSO exprime son soutien indéfectible à l'Association internationale des juristes pour le Sahara occidental (AIJUSO), en particulier aux membres de la délégation technique juridique expulsés ce samedi 15 de ce mois. Elle exhorte également les plus hautes autorités du ministère espagnol des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la Coopération à publier une déclaration concernant cette pratique étatique opaque et contraire aux droits humains de la part des autorités marocaines.
La Plateforme appelle à nouveau le Conseil des droits de l’homme et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme à se rendre dans les territoires occupés par le Royaume du Maroc, conformément à son mandat et à ses obligations internationales, conclut le communiqué. (SPS)