Dakhla occupée, 20 jan 2024 (SPS) La Coordination des associations de solidarité avec le Sahara (CEAS-Sahara) a dénoncé l'expulsion de deux militants espagnols et un journaliste espagnols de la ville sahraouie de Dakhla occupée par les forces d'occupation marocaines.
Les trois hommes se trouvaient à Dakhla dans le cadre d'une mission d'observation visant à évaluer la situation critique des droits de l'homme à laquelle est confrontée la population civile sahraouie dans les territoires occupées du Sahara occidental. En plus de leur arrivée dans la ville sur un vol opéré par Ryanair, ils avaient également pour but de dénoncer l'illégalité de cette compagnie aérienne, que CEAS-Sahara estime comme complice de l'occupation.
Le régime d’occupation marocain a transformé le Sahara Occidental occupé en la plus grande prison à ciel ouvert du monde, expulsant systématiquement les journalistes et les observateurs internationaux qui osent dénoncer la grave situation des droits humains sur le territoire. Cette dernière expulsion s’ajoute à une longue liste de pratiques répressives qui visent à faire taire toute tentative de rendre visible la réalité de la population sahraouie.
À la lumière de ces événements, la CEAS-Sahara a déposé une plainte formelle auprès du ministère espagnol des Affaires étrangères, exigeant de ce dernier de déposer une plainte officielle auprès des autorités marocaines.
L'organisation a exprimé sa solidarité avec les personnes expulsées et réaffirmé son engagement à défendre les droits de l'homme au Sahara occidental, notamment au moment où la MINURSO n'a pas de composante pour la surveillance des droits de l’homme à l’instar des autres missions de l’ONU dans le monde.
Enfin, le CEAS-Sahara réitère son soutien au peuple sahraoui et à ceux qui œuvrent pour ses droits, exprimant son engagement de continuer sa lutte pour les droits légitimes de ce peuple à l’autodétermination, malgré toutes les difficultés. (SPS)