El Aayoune (Territoires occupés), 02 nov 2024 (SPS) Les autorités d'occupation marocaine à Aaiun occupée ont expulsé de force deux citoyennes norvégiennes samedi matin, qui tentaient de s’enquérir des initiatives controversées du Maroc en matière d'énergie renouvelable dans les territoires occupés du Sahara occidental.
Au total, 25 policiers marocains en civil ont arrêté les militantes norvégiensnes, Ingeborg Sævik Heltne et Vivian Kaulen Nedenes, alors qu'ils visitaient la maison du militant sahraoui des droits humains Sidi Mohamed Daddach.
Les deux femmes s'étaient rendues dans la région pour enquêter sur les points de vue des citoyens sahraouis sur les projets d'énergie renouvelable du Maroc, qui sont en cours de développement sur les terres du Sahara occidental, la dernière colonie en Afrique.
L’activiste Heltne a déclaré : "On nous a donné dix minutes pour rejoindre notre hôtel et faire nos bagages. Ensuite, on nous a ordonné de quitter le Sahara occidental. Maintenant, nous sommes sous escorte en direction d’Agadir".
Heltne travaille avec le Conseil norvégien pour l’Afrique et a déjà mené des recherches universitaires sur la façon dont le Maroc utilise les énergies renouvelables pour renforcer son occupation du Sahara occidental. Nedenes, étudiante et membre de la Jeunesse du Parti socialiste norvégien, s’est également intéressée à l’impact de ces projets sur le peuple sahraoui.
Les militantes ont exprimé leur inquiétude face à cet incident, le qualifiant de grave violation de la liberté de mouvement et d’expression dans les territoires occupés du Sahara occidental et de restriction supplémentaire pour les observateurs internationaux qui se voient refuser l’accès au territoire.
Les autorités marocaines d’occupation sont critiquées pour leurs projets de développement au Sahara occidental, notamment en raison de la signature d’accords avec des pays et des entreprises étrangères sans consulter le peuple sahraoui et son représentant légitime, le Front Polisario.
Il est à rappeler que la Cour de justice de l’union européenne a estimé que les accords commerciaux entre l'UE et le Maroc ne peuvent être appliqués au Sahara occidental sans le consentement du peuple sahraoui et de son représentant légitime, le Front Polisario. (SPS)