Le Bloc de Gauche portugais dénonce une violation de la récente décision de la CJUE

jeu 17/10/2024 - 19:30

Lisbonne, 17 oct 2024 (SPS) Le Bloc de Gauche (Bloco de Esquerda) portugais a dénoncé l'entrée récemment au Portugal de marchandises illégales en provenance du Sahara occidental occupé, en violation de la dernière décision de la Cour de Justice de l'Union européenne (CJUE), exhortant le gouvernement à agir avec "fermeté" dans cette affaire.

Deux députés de ce parti politique, Marisa Matias et Fabian Figueiredo, ont interpellé le ministre des Affaires étrangères, Paulo Rangel, sur cette affaire. Une plainte est déposée auprès du ministère portugais des Affaires étrangères pour dénoncer "une violation du droit européen" après la dernière décision de la haute juridiction européenne qui a invalidé, définitivement, deux accords commerciaux sur la pêche et l'agriculture conclus en 2019 entre l'UE et le Maroc.

L'inquiétude surgit après qu'un récent rapport reçu par le Bloc de Gauche, fait état d'irrégularités liées à deux navires battant pavillon marocain transportant des fruits de mer congelés du Sahara occidental occupé vers le territoire portugais.

Dans leur plainte, les députés Matias et Figueiredo soulignent que les navires "AFELLA 2" et "ARGANE 2" ont récemment appareillé du port de Dakhla, au Sahara occidental occupé, à destination du Portugal.

"Ces navires, bien qu'ils battent pavillon marocain, appartiennent à une compagnie de citoyens portugais, immatriculée au Maroc", ont-ils fait remarquer dans leur plainte.

Selon la plainte, les bateaux transportent des fruits de mer capturés dans les eaux du Sahara occidental occupé, en violation du droit de l'UE.

Les députés portugais ont interpellé, ainsi, le gouvernement de leur pays sur les mesures qu'il compte prendre pour "empêcher l'entrée et la distribution de ces marchandises illégales dans l'UE" et pour "éviter au personnel des ports de se rendre complices d'actes illégaux".

Le Bloc de Gauche a exhorté, à ce titre, le gouvernement portugais à "agir avec fermeté dans cette affaire", qu'il qualifie de "violation flagrante" du droit européen et d'"affront" pour le peuple sahraoui.

Ce parti politique a souligné, à l'occasion, la nécessité pour l'UE et ses Etats membres de "se conformer aux décisions de justice qui protègent les droits des peuples des territoires occupés, comme le Sahara occidental, dont le peuple lutte toujours pour l'exercice de son droit à l'autodétermination".(SPS)

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