Madrid, 13 nov 2025 (SPS) Des partis politiques espagnols ont appelé le gouvernement de leur pays à revenir à sa position habituelle en se conformant au droit international et en reconnaissant au peuple sahraoui son droit à l'autodétermination, rapportent des médias espagnols.
Les partis en question ont saisi l'opportunité de la présence du Premier ministre, Pedro Sanchez, à la réunion générale du Congrès espagnol, mercredi, pour exiger qu'il "corrige son erreur en ce qui concerne le Sahara occidental", après le soutien affiché au prétendu "plan d'autonomie" proposé par le Maroc. Ils ont exigé le retour de l'Espagne à sa position habituelle en faveur du droit des Sahraouis à l'autodétermination.
La porte-parole du parti E.H Bildu, Mertxe Aizpurua, a rappelé, lors de son intervention, "la nécessité de continuer à soutenir le peuple sahraoui après l'erreur commise par le gouvernement qui lui a retiré son soutien".
A travers cette nouvelle position, le gouvernement "encourage l'impunité du Maroc et son occupation illégale (des territoires sahraouis) et contribue à priver le peuple sahraoui de son droit à l'autodétermination", a-t-elle indiqué.
La porte-parole a fait part de l'engagement de son parti à mettre la pression sur l'exécutif afin qu'il revoie sa position, signalant avoir appelé à ce que le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, soit présent aux travaux du Congrès pour discuter de la question du Sahara occidental.
De son côté, la représentante du parti Sumar, Veronica Barbero, a mis en garde le gouvernement contre les "retombées juridiques et politiques de son soutien à l'occupation marocaine, particulièrement en ce qui concerne la question de l'exploitation des ressources du peuple sahraoui". Elle a affirmé que "pour la mémoire et pour son prestige politique", l'Espagne doit reconnaître le droit inaliénable du peuple sahraoui de décider de son avenir et d'imposer sa souveraineté sur ses ressources naturelles. "Faire le contraire revient à se moquer des décisions de la justice européenne", a-t-elle dit.
Elle a soutenu, par ailleurs, que "la seule voie vers la paix" au Sahara occidental occupé est celle de l'autodétermination.
Pour sa part, la Secrétaire générale du parti Podemos, Ione Belarra, a assuré que "le temps était venu pour corriger la position du Premier ministre ", ajoutant que "la majorité du peuple espagnol n'est pas en faveur de cette position et défend même le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination".
Elle a affirmé, en outre, que l'Espagne devait "cesser de se soumettre aux directives de la dictature marocaine". (SPS)