Madrid, 05 nov 2025 (SPS) Des organisations internationales ont affirmé que le règlement du conflit au Sahara occidental ne saurait être possible sans la participation du peuple sahraoui et la garantie de son droit à l’autodétermination, droit fondamental consacré par le droit international et les résolutions des Nations unies.
Dans un communiqué publié mardi sur son site officiel, la Coordination des organisations espagnoles de développement (Coordinadora de ONGD), qui regroupe un réseau de plus de 600 ONG, a affirmé que tout règlement du conflit du Sahara occidental ne saurait être envisagé sans le respect du droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination, un droit légitime garanti par les chartes internationales et les résolutions des Nations unies.
La Coordination a insisté sur le fait que tout accord futur doit être conforme au droit international et garantir la protection effective des droits humains dans les territoires sahraouis occupés, appelant à des mesures concrètes ouvrant la voie à un règlement pacifique fondé sur la justice et la légalité internationale, à travers la mise en œuvre réelle du droit à l’autodétermination.
Concernant la position de l’Espagne, elle a estimé qu’il est temps pour Madrid de réévaluer sa politique étrangère vis-à-vis du Sahara occidental et de s’engager clairement et sans équivoque en faveur des résolutions des Nations unies et du respect des droits humains, au regard de sa responsabilité historique et morale.
Par ailleurs, plusieurs organisations de défense des droits humains ont appelé à mettre un terme aux harcèlements et aux violations subies par les Sahraouis dans les territoires occupés, affirmant que la liberté d’expression, le droit d’organisation et de manifestation pacifique sont des droits fondamentaux qui doivent être pleinement respectés.
Dans le même contexte, la Marche mondiale des femmes, mouvement féministe international, a exprimé sa solidarité avec le peuple sahraoui et son droit légitime à la liberté et à l’autodétermination. Elle a condamné toute initiative visant à contourner la légalité internationale ou à imposer un fait accompli contraire aux principes de justice et des droits des peuples.
Face à la politique marocaine du fait accompli et au pillage continu des ressources naturelles du Sahara occidental, le Front Polisario a intensifié ses actions diplomatiques en Europe pour dénoncer les violations du droit international liées aux accords conclus entre l’Union européenne et le Maroc.
Lors d’une rencontre tenue au siège du Parlement autrichien, le conseiller spécial du président de la République chargé des ressources naturelles et des affaires juridiques, Oubbi Bouchraya, accompagné du représentant du Front en Autriche et en Slovaquie, Mohamed Salama Badi, avait présenté un exposé détaillé sur les atteintes aux ressources sahraouies, avertissant contre la poursuite d’accords européens incluant le territoire sans le consentement du peuple sahraoui, en violation flagrante du droit international et des arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne.(SPS)