
Genève (Conseil des droits de l'homme de l'ONU), 17 sept 2025 (SPS) L'avocate norvégienne des droits de l'homme, Mme Tone Sørfonn Moe, a appelé à la libération immédiate des prisonniers politiques sahraouis, conformément au rapport du Groupe de travail de l'ONU sur la détention arbitraire, qui mentionne les prisonniers politiques sahraouis.
«Le Maroc continue d'ignorer les décisions de l'ONU et de punir ceux qui osent demander justice», a déclaré Mme Moe, dans une déclaration à SPS, soulignant que le rapport mettait en lumière des cas emblématiques tels que ceux d'El-Hussein Bachir Brahim et du groupe Gdeim Izik.
Ces violations des droits de l'homme par le Maroc, a-t-elle noté, «illustrent une tendance constante au Sahara occidental, où la résistance pacifique est soumise à la torture, à des procès inéquitables et à de longues peines de prison».
Mme Moe a exhorté le Conseil des droits de l'homme et ses États membres à réagir résolument aux conclusions, considérant que «la communauté internationale doit exiger la libération immédiate des prisonniers politiques sahraouis, condamner le recours à la détention arbitraire comme outil de répression».
Ses remarques font suite aux appels renouvelés des organisations internationales de défense des droits de l'homme et des observateurs demandant au Maroc de respecter ses obligations en vertu du droit international et de mettre fin à la répression des militants sahraouis des droits de l'homme.
Le Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire a présenté son rapport au Conseil des droits de l'homme à Genève aujourd'hui, appelant à la libération des détenus et soulignant une tendance inquiétante : certains États, dont le Maroc, refusent de respecter ou d'appliquer les décisions du groupe, tandis que ceux qui recherchent justice – prisonniers, leurs familles et les victimes de violations – sont souvent victimes de représailles pour avoir coopéré avec les mécanismes des Nations Unies, a-t-elle estimé.
S’agissant du Sahara occidental, le rapport a cité deux cas, notamment celui du jeune étudiant sahraoui et défenseur des droits humains, El-Hussein Bachir Brahim, condamné à douze ans de prison à l’issue d’un procès inéquitable, et le cas récurrent du groupe Gdeim Izik, qui continue de subir des représailles pour sa coopération avec l’ONU.
Ces cas font écho à une tendance plus large de criminalisation de la dissidence au Sahara occidental, où la détention arbitraire est devenue une politique systématique et où les droits politiques, civils, culturels et économiques sont systématiquement violés par la puissance occupante, le Maroc. (SPS)