
Dili (Timor oriental), 23 mai 2025 (SPS) Le représentant du Front Polisario auprès des Nations Unies et coordinateur avec la MINURSO, Dr Sidi Mohamed Omar, a dénoncé les affirmations infondées du représentant de l'État occupant marocain à l'ONU, soulignant que “la tentative de ce dernier de reprendre les mêmes allégations discréditées – déjà rejetées par de nombreux participants – ne fait que révéler sa faillite et son désespoir”.
Ces propos ont été tenus lors des discussions et des réponses aux déclarations faites lors du séminaire régional du Pacifique organisé par le Comité spécial des Nations Unies sur la décolonisation (C-24) à Dili, capitale du Timor oriental.
Lors de son intervention, le représentant de l'État occupant marocain a répété une série d'affirmations mensongères, notamment l'affirmation selon laquelle la question du Sahara occidental avait été «réglée» par l'Accord de Madrid de 1975, suivie de discussions sur de prétendus «projets de développement” dans les territoires sahraouis occupés.
Dans sa réfutation, le diplomate sahraoui a posé une série de questions, se demandant, si les affirmations du représentant marocain étaient vraies, pourquoi l’Assemblée générale des Nations Unies a-t-elle fermement condamné l’occupation continue du Sahara occidental par le Maroc dans ses résolutions 34/37 (1979) et 35/19 (1980) ?
Pourquoi l’Assemblée générale et ses organes subsidiaires, ainsi que le Conseil de sécurité, continuent-ils de traiter le Sahara occidental comme une question de décolonisation (par l’Assemblée générale) et comme une question de paix et de sécurité (par le Conseil de sécurité)?
Pourquoi le Conseil de sécurité a-t-il créé la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) en 1991, afin d’organiser un référendum permettant au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination et de choisir entre l’indépendance et l’intégration à l’État occupant ?, s’est interrogé le diplomate sahraoui.
Le diplomate sahraoui a particulièrement souligné que les citoyens sahraouis dans les territoires occupés subissent non seulement les violations les plus flagrantes des droits de l’homme, mais sont également confrontés à la suppression de leur identité culturelle et de leur patrimoine, ainsi qu’à des politiques systématiques d’appauvrissement forcé, d’asservissement économique et d’effacement historique et culturel. (SPS)