
Paris, 18 mai 2025 (SPS) Le représentant du Front Polisario en France, Mohamed Ali Zerouali a dénoncé la politique de “deux poids, deux mesures” adoptée par Paris, lorsqu’il s’agit de la question du Sahara occidental, accusant la France de soutenir l’occupation marocaine, en contradiction flagrante avec les résolutions onusiennes qui reconnaissent au peuple sahraoui son droit à l’autodétermination.
Dans une interview accordée à la chaîne radio Algérie, le diplomate sahraoui a estimé que la France a une responsabilité politique et morale dans la prolongation du conflit au Sahara occidental, en sa qualité de membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU qui pourrait jouer un rôle historique en faveur de la paix, de la justice et de la stabilité dans toute la région.
“La responsabilité de la France dans la tragédie que vit le peuple sahraoui est d'abord politique et historique. Depuis le retrait de l’Espagne en 1975 et l’occupation illégale du Sahara Occidental par le Maroc, la France a systématiquement soutenu cette occupation, en contradiction avec le droit international et les résolutions des Nations Unies”, a-t-il souligné.
En tant que membre permanent du Conseil de sécurité, elle a souvent utilisé son influence, notamment par le recours au veto ou des pressions diplomatiques, pour bloquer toute avancée significative vers l'organisation d’un référendum d’autodétermination, pourtant promis par l’ONU au peuple sahraoui depuis des décennies.
“Cette position contribue directement au statu quo, à l’impunité des violations des droits humains dans les territoires occupés, et au prolongement d’un conflit qui pourrait trouver une solution juste et durable si la légalité internationale était respectée”, a affirmé Zerouali.
De plus, la France entretient des relations stratégiques, économiques et militaires étroites avec le Royaume du Maroc, ce qui renforce encore son parti pris au détriment des aspirations légitimes du peuple sahraoui.
“Nous n’attendons pas de la France qu’elle choisisse entre deux peuples, mais qu’elle choisisse entre le droit et l’occupation. En soutenant une solution fondée sur le droit à l’autodétermination, la France pourrait jouer un rôle historique en faveur de la paix, de la justice et de la stabilité dans la région du Maghreb”, a-t-il conclu.(SPS)