
Genève, 12 mars 2025 (SPS) La militante sahraouie des droits humains, Ghalia Abdallah Djimi a condamné l'utilisation systématique par le Maroc du logiciel espion Pegasus pour surveiller et intimider les journalistes et les militants au Sahara occidental occupé.
Intervenant devant la 58e session du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies à Genève, Mme Djimi a relevé «l’utilisation des autorités marocaines de cette technologie avancée pour restreindre les libertés fondamentales, ciblant particulièrement les femmes, victimes de campagnes systématiques de diffamation et d'intimidation».
Ce ciblage, a-t-elle dit, «n'est pas isolé, mais s'inscrit dans une stratégie plus large visant à faire taire les voix libres».
La militante sahraouie a appelé le Rapporteur spécial sur le droit à la vie privée à ouvrir une enquête approfondie sur l'utilisation de Pegasus au Sahara occidental occupé et dans d'autres régions, estimant l'utilisation de logiciels espions pour surveiller les opposants, de «grave violation du droit international».
Enfin, Mme Djimi a exhorté la communauté internationale, les organisations de la société civile en Europe et en Amérique et l'Union africaine, à prendre des mesures «urgentes» pour protéger la vie privée et la liberté d'expression et mettre fin aux «pratiques répressives» qui menacent les défenseurs des droits de l'homme au Sahara occidental occupé. (SPS)