Les femmes sahraouies, récit d'une lutte et d'une résistance face à l'occupant marocain

UNMS
sam 08/03/2025 - 16:15

 

Alger, 08 mars 2025 (SPS) La femme sahraouie célèbre, cette année, la Journée internationale des droits des femmes, dans des conditions particulières marquées par une intensification de sa lutte contre l'occupant marocain, avec cette même volonté d'arracher la liberté et l'indépendance.

En dépit des tentatives de l'occupant marocain pour faire taire la femme sahraouie et casser sa détermination, en optant pour la terreur, les crimes sous toutes leurs formes, les enlèvements ou encore la torture, on constate, cette année, un dynamisme sans précédent chez les Sahraouies dont l'énergie est restée intacte.

Au-delà de leur contribution à la bataille de libération du pays, elles participent aussi à la construction des institutions de l'Etat, souvent, en occupant des postes de leadership, dans la perspective de pouvoir, un jour, étendre la souveraineté du peuple sahraoui sur l'ensemble de son territoire.

La femme sahraouie ne s'est pas contentée de soutenir l'effort de guerre, après la reprise de la lutte armée par le peuple sahraoui le 13 novembre 2020, mais elle s'est également imposée dans différents secteurs tels que l'administration, la politique, la diplomatie ou encore la santé et l'éducation.

Dans une déclaration à l'APS, la deuxième vice-président du Collectif des défenseurs des droits de l'Homme au Sahara occidental (CODESA), la militante Khadidjatou Al-Dawiya, a indiqué que la femme sahraouie "est fondamentalement affectée par l'occupation marocaine qui tente de s'imposer à travers la tyrannie dans ses dimensions politique, économique, sociale, culturelle et psychologique".

Elle a ajouté que "la femme sahraouie est victime de l'oppression, des enlèvements, de la détention politique, de la torture, d'abus et de toutes les formes de représailles imaginables. De plus, elle ne jouit pas de ses droits humains fondamentaux uniquement parce qu'elle rejette l'occupation et revendique son droit à l'autodétermination".       

"La femme sahraouie ne peut célébrer la Journée internationale de la femme dans ces conditions difficiles et sous haute surveillance de la part des services de sécurité marocains et dans le cadre d'un black-out médiatique total" imposé aux territoires sahraouis occupés, poursuit-elle.

A cette occasion, la militante a appelé à une plus grande solidarité avec la femme sahraouie, à l'échelle internationale.

De son côté, la présidente de la Commission sahraouie des fonctionnaires et employés licenciés de façon abusive par l'Etat marocain, la militante et ancienne détenue politique, Mahfouda Bamba Lefkir, a mis en exergue la situation "très difficile" dans laquelle se trouve la femme sahraouie.

Malgré tout, "la femme sahraouie ne se soumettra pas et poursuivra sa lutte et ses actions pour la construction" de l'Etat sahraoui, a assuré la militante à l'APS.

Elle a également mis en avant la lutte de la femme sahraouie pour la libération des détenus politiques, réaffirmant l'attachement du peuple sahraoui à mettre fin à l'occupation marocaine et à "arracher ses droits, quoi qu'il en coûte". (SPS)

 

 

 

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