Un réseau argentin dénonce l’expulsion du journaliste espagnol Francisco Carrión de la ville occupée de Dakhla

Francisco Carrion
ven 07/02/2025 - 13:02

 

Buenos Aires, 07 fév 2025 (SPS) Le Réseau argentin de communicateurs pour la décolonisation du Sahara Occidental a dénoncé l'expulsion du journaliste Francisco Carrión par le Maroc, qui s'est rendu dans la ville occupée de Dakhla pour mener une enquête sur la répression quotidienne contre le peuple sahraoui.

Dans un communiqué publié jeudi, le Réseau argentin de communicateurs pour la décolonisation du Sahara occidental a qualifié l’expulsion du journaliste Francisco Carrión, rédacteur en chef d’El Independiente, du territoire du Sahara occidental par les forces d’occupation marocaines de « mesure arbitraire qui constitue une violation de la liberté de la presse et du droit à l’information ».

«Nous voulons exprimer notre admiration pour Francisco, qui avec beaucoup de courage donne une visibilité à la cause sahraouie et au droit de ce peuple à vivre comme une nation libre, comme le dicte le droit international, et non sous l'occupation illégale du Maroc », lit-on dans le communiqué de ce réseau sympathique à la cause sahraouie.

« Carrión, lors de son voyage au Sahara occidental, a été directement affecté par la politique répressive du Maroc, car il n’a pas été admis dans les territoires occupés sous prétexte de « raisons de sécurité ». La lettre, signée par la préfecture de police de la ville occupée de Dakhla, précise que la décision a été prise en réponse à des publications faites, notamment en relation avec la monarchie marocaine.

Comme le note François dans son récit vibrant de l’expulsion : « Le Maroc m’expulse du Sahara occupé à cause de ce que j’ai écrit sur son roi », ajoutant : « Je ne peux m’empêcher de penser aux Sahraouis de Dakhla ; dans les réunions que j'ai laissées en suspens et dans les journalistes sahraouis comme ceux qui composent Equipe Media, qui subissent quotidiennement des mauvais traitements extrêmes et une surveillance dans un territoire qui - comme le déclare Reporters sans frontières - est "un trou noir de l'information". 

À une époque où ceux qui détiennent le pouvoir conçoivent des exodes et rêvent de l’exil de ceux qui n’ont qu’un bout de terre, « la porte du paradis » dont se vante la propagande marocaine n’est pas celle-là : elle mène à l’enfer des vrais habitants de Dakhla, de ceux qui ont emporté la clé de leur maison dans leur voyage inachevé à travers le désert et de ceux qui résistent au milieu du silence complice du monde et de la responsabilité historique de l’Espagne et de ses politiciens ». (https://www.elindependiente.com/internacional/2025/02/06/marruecos-me-e….

Le Réseau argentin de communicateurs pour la décolonisation du Sahara Occidental réitère son engagement en faveur de la liberté de la presse et du droit des peuples à l’autodétermination, et appelle la communauté internationale à continuer de dénoncer les violations commises par le régime marocain au Sahara Occidental.(SPS)

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