El Aaiún occupée, 23 jan 2025 (SPS) Le Comité de soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination (CODAPSO) a salué, dans un communiqué publié mercredi, la position exprimée par le commissaire européen chargé du transport durable et du tourisme, le 20 janvier, au nom de la Commission européenne, dans laquelle il a affirmé que l’accord euro-méditerranéen sur l’aviation civile entre l’UE et le Maroc ne s’applique pas à l’espace aérien du Sahara occidental.
Dans une réponse écrite à une question d’une parlementaire, le responsable européen a déclaré que la Commission européenne avait informé les compagnies aériennes de l’UE le 3 décembre 2024, lors d’une réunion consultative sur la politique extérieure de l’aviation de l’UE, de la nécessité de respecter les arrêts de la Cour européenne de justice (CJUE) relatifs au Sahara occidental.
Sidi Mohamed Dadach, président du CODAPSO et éminent défenseur des droits de l’homme au Sahara occidental, a exprimé son appréciation pour cette démarche, la qualifiant d’indication positive de l’engagement de l’UE envers le droit international.
La déclaration de la CODAPSO souligne toutefois que cette reconnaissance européenne reste insuffisante si elle n’est pas accompagnée de mesures pratiques pour contraindre les États et les entreprises de l’UE à se conformer pleinement aux décisions de la CJUE.
Les décisions des tribunaux européens ont affirmé à plusieurs reprises que les accords entre l’UE et le Maroc ne peuvent pas inclure le territoire, les eaux ou l’espace aérien du Sahara occidental, car le Maroc n’a pas de souveraineté sur ce pays d’Afrique du Nord partiellement occupé.
La déclaration de la commissaire européenne fait suite à une question écrite posée par l’eurodéputée irlandaise Lynn Boylan, du groupe de gauche, concernant la violation des décisions de la CJUE par la compagnie aérienne européenne « Ryanair », qui opère des vols reliant les pays de l’UE au Sahara occidental.
La CODAPSO, ainsi que de nombreuses autres organisations sahraouies, appelle la Commission européenne à aller au-delà des déclarations verbales et à prendre des mesures pratiques pour prévenir ces violations et assurer le respect des décisions des tribunaux européens. (SPS)