Aller au contenu principal

L'Afrique du Sud réitère son soutien au droit à l'autodétermination du peuple sahraoui

Submitted on

Alger, 22 juin 2022 (SPS) La vice-ministre sud-africaine du Développement social, Pamela Tshwete a réitéré mardi à Alger le soutien de son pays au droit à l'autodétermination du peuple sahraoui, réaffirmant l'engagement continu de Pretoria pour libérer le continent africain des chaînes du colonialisme.
Lors d'une conférence de presse organisée par le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), à l'issue du 9e congrès de l'Union nationale de la femme sahraouie (UNFS) tenu dans le camp de réfugiés sahraouis d'Aousserd entre le 18 et le 20 juin, Mme Tshwete a déclaré : "Nous réaffirmons notre soutien à l'autodétermination au Sahara occidental, au nom du leadership des membres du congrès de la Ligue des femmes africaines et du peuple d'Afrique du Sud".
Après avoir effectué une visite dans les camps de réfugiés à Tindouf, la vice-ministre a estimé qu'il "était important de rester ferme dans le soutien aux causes justes et aux peuples opprimés. Nous-mêmes, en tant que Sud-africains, avons bénéficié de solidarité contre l'apartheid", a-t-elle rappelé.
"Nous restons engagés pour une meilleure Afrique et un meilleur monde afin de le libérer des chaînes du sous-développement et du colonialisme", a-t-elle plaidé.
Elle a, toutefois, déploré que l'occupant marocain continue à ce jour de violer le droit d'autodétermination des activistes et militants sahraouis à travers des arrestations arbitraires, le mauvais traitement et l'harcèlement.
Ainsi, Mme Tshwete, membre du Comité exécutif du Congrès national africain (ANC) a rappelé qu'historiquement, ce parti jouait un rôle pivot au sein du continent et à l'échelle internationale et continue d'ailleurs de le faire.
"C'est pour cette raison, poursuit-elle, qu'on doit galvaniser et continuer à être solidaires avec ceux qui sont opprimés dans le continent et ailleurs".
La vice-ministre a expliqué que la vision du monde par l'ANC se base sur des principes fondateurs tels que stipulés dans la Charte des libertés. "Un monde où il y a le respect du droit de la souveraineté nationale de toutes les nations".
Alors que beaucoup de pays ont pu obtenir l'indépendance et se libérer des chaînes oppressives du colonialisme, Mme Tshwete a regretté qu'au 21e siècle, "il y a encore toute une nation qui vit dans des camps et n'est pas en mesure d'engranger les bénéfices des droits territoriaux. C'est une honte!".
"Ce n'est pas une chose facile, mais le peuple du Sahara occidental doit continuer de se battre et l'ANC continuera de le soutenir", a-t-elle insisté.
Concernant la position de l'Algérie suite au revirement de l'Espagne sur la question du Sahara occidental, Mme Tshwete a salué cette décision, soutenant que l'Algérie est un pays souverain qui a toujours défendu les causes justes.
En outre, Pamela Tshwete s'est félicitée des bonnes relations "historiques" entretenues par Alger et Pretoria qui, dit-elle, sont beaucoup "plus profondes que les discours politique et diplomatique".
Dans ce sens, le président du CNASPS, Saïd Ayachi, a assuré que "l'Algérie et l'Afrique du Sud partageaient la même position concernant la décolonisation en Afrique et au Sahara occidental, d'abord par respect du droit international mais aussi pour l'intérêt de l'Afrique elle-même, pour pouvoir aller vers de véritables problèmes, notamment le développement des peuples africains".
Il a, comme son invitée la vice-ministre sud-africaine, dénoncé "les violations massives répétées des droits de l'Homme dans les territoires occupés du Sahara occidental", regrettant qu'en dépit des multitudes de rapports d'ONG, "le Maroc jouit d'une impunité totale, car il bénéficie du soutien des membres permanents du Conseil de sécurité, dont la France".
"Il y a un double standard dans l'application du droit international : un droit pour ceux qui n'ont pas de protecteur et dans ce cas on les sanctionne, et un autre pour ceux qui ont un soutien, alors on les laisse faire ce qu'ils veulent", a fait remarquer Saïd Ayachi, citant l'exemple du Maroc et de l'entité sioniste. (SPS)
020/090/700