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Un conseiller du président de la République appelle à juger les dirigeants de l'occupation marocaine pour leurs crimes contre le peuple sahraoui

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Bir Lahlou (Territoires sahraouis libérés), 03 juin 2021 (SPS) Le conseiller du président de la République, Lahritani Lahcen, a qualifié d'"historique" la décision de la Haute Cour d'Espagne qui a réfuté les accusations à l'encontre du président, Brahim Ghali, appelant à juger les dirigeant de l'occupation marocaine pour leurs crimes contre le peuple sahraoui.
Dans une déclaration à la chaîne de télévision américaine "Al-Hurra", M. Lahritani a précisé que la coopération du Président Ghali avec la Justice espagnole en répondant volontairement aux questions d'un juge de la Haute Cour d'Espagne "dénote la foi du Front Polisario dans la légalité et le droit".
"Au Sahara occidental, nous avons confiance dans la Justice internationale, en général, et dans celle des Etats démocratiques, en particulier", a-t-il affirmé. En revanche, "les Etats habitués à la Justice du téléphone n'apprécient guère la magistrature indépendante", a-t-il soutenu.
Le conseiller du président de la République a, par ailleurs, appelé à "se pencher sur les crimes du régime marocain dans les territoires sahraouis occupés où les forces marocaines s'en prennent quotidiennement aux femmes et aux enfants".
Pourquoi les juristes ne s'intéressent-ils pas au sort des femmes sahraouies violentées par les forces d'occupation?, s'est-il interrogé.
La Haute Cour d'Espagne a affirmé mardi qu'il n'y avait pas lieu de prononcer la détention provisoire, ni tout autre type de mesures préventives contre le président de la République, Brahim Ghali, qui est désormais libre de ses mouvements.
La décision de la Haute Cour d'Espagne constitue un camouflet pour le Maroc qui a mobilisé son appareil diplomatique et ses médias pour discréditer le président sahraoui, déclenchant, par ailleurs, une crise diplomatique majeure avec l'Espagne qui a accueilli le leader sahraoui pour des soins.
"Vu les dispositions citées et d'autres d'application générale, il n'y a pas lieu de prononcer la détention provisoire, ni tout autre type de mesures préventives contre Monsieur Brahim Ghali", a conclu la Cour dans sa sentence.
Motivant sa décision, la Haute Cour d'Espagne a expliqué que le rapport des accusations ne contenait pas de preuves corroborantes des témoins et donc ne constituent (les accusations) pas une preuve suffisante pour tenir M. Ghali responsable d'un quelconque délit.
Hospitalisé depuis le mois d'avril à Logrono pour des complications liées au Covid-19, le président de la République a décidé de coopérer avec la justice espagnole en répondant volontairement aux questions d'un juge après des plaintes portées contre lui sur instigation des autorités d'occupation marocaines. (SPS)
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