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L'agression marocaine contre le peuple sahraoui représente une menace pour la stabilité régionale

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New York, 25 fev 2021 (SPS) La nouvelle agression commise par le Maroc contre le peuple sahraoui a déclenché une deuxième guerre qui pourrait mettre en danger la paix et la stabilité régionale, a indiqué jeudi Sidi Mohamed Omar, représentant du Front Polisario aux Nations Unies.
 "La nouvelle agression du Maroc a non seulement mis fin au processus de paix de l’ONU, mais a également déclenché une deuxième guerre qui pourrait mettre en danger la paix et la stabilité dans la région", a soutenu Sidi Mohamed Omar dans une tribune publiée par l'agence Inter Press Service (IPS).
Il a estimé, dans ce même contexte, que "l’expansionnisme" du Maroc est "la cause fondamentale des tensions persistantes" dans la région,  et le "principal obstacle à la réalisation d’un Maghreb uni, prospère et inclusif qui rassemble toutes ses nations et tous ses peuples".
"Une fois de plus, le Conseil de sécurité de l’ONU, qui a la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationales, est resté silencieux face à la nouvelle agression", a-t-il déploré, signalant que la proclamation faite le 10 décembre 2020 par l'ex-président américain, Donald Trump sur la reconnaissance de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, avait porté un autre coup dur au processus de paix de l'ONU.
Le 45ème président des Etats-Unis avait reconnu la prétendu" souveraineté marocaine sur le Sahara occidental en échange de la normalisation des relations entre le Maroc et l'entité sioniste, alliée des Etats-Unis.
"Un autre exemple de sa (Donald Trump) diplomatie transactionnelle", note le diplomate sahraoui.
"La décision de Trump viole cependant les résolutions de l'ONU, y compris les résolutions du Conseil de sécurité que les Etats-Unis ont rédigées et approuvées au cours des dernières décennies, et bouleverse la politique américaine traditionnelle concernant le Sahara occidental", affirme l'auteur de la tribune.
Le maintien de la proclamation de Trump "ne jettera pas seulement le doute sur la neutralité des Etats-Unis vis-à-vis de la question du Sahara occidental, mais soulèvera également la question de savoir si les Etats-Unis pourraient continuer à jouer un rôle constructif dans le processus de paix de l’ONU", poursuit Sidi Mohamed Omar.
Il dira, néanmoins, que le peuple sahraoui garde espoir que le président Joe Biden annule la décision de son prédécesseur.
"Le statut juridique du Sahara occidental est sans équivoque.  La Cour internationale de Justice (CIJ), qui est le principal organe judiciaire des Nations Unies, a émis un avis consultatif sur le Sahara occidental le 16 octobre 1975. La CIJ a jugé qu'il n'y avait pas de lien de souveraineté territoriale entre le territoire du Sahara occidental et le Royaume  du Maroc", a souligné le représentant du Polisario.
Par ailleurs, "les Nations Unies et l'Organisation de l'unité africaine (maintenant l'Union africaine) ainsi que l'Union européenne n'ont jamais reconnu l'annexion forcée et illégale par le Maroc de parties du Sahara occidental qui restent sur la liste des Nations unies des territoires non autonomes à décoloniser", a-t-il également expliqué.
"La solution de la question du Sahara occidental est clairement définie dans les résolutions successives de l'Assemblée générale des Nations Unies et du Conseil de sécurité, qui appellent à une solution pacifique, juste et durable qui prévoit l'autodétermination du peuple du Sahara occidental", a-t-il également écrit. (SPS)
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