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48e anniversaire de création du Polisario: une expérience pionnière dans la lutte ayant déjoué les visées de l'occupant marocain

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Alger, 11 mai 2021 (SPS) L'ambassadeur de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) en Algérie, Abdelkader Taleb Omar, a affirmé, lundi à Alger, que le Front Polisario est une expérience politique, militaire et diplomatique pionnière dans la lutte qui a déjoué les visées du Maroc dans le Sahara occidental et dans la région entière.
Dans une déclaration à l'occasion du 48e anniversaire de création du Front Polisario, M. Taleb Omar a fait savoir que le Front avait réussi à "faire face, un demi siècle durant, à toutes les manoeuvres de l'occupant marocain pour légitimer son occupation au Sahara occidental", ajoutant que le Front a acquis, au long de toutes ses longues années, "une expérience politique, militaire et diplomatique avérée dans la résistance populaire".
Selon le diplomate sahraoui, "le Front Polisario a réussi à mettre en place un Etat intégré qui dispose aujourd'hui d'institutions civiles, politiques, diplomatiques et militaires", soulignant que "l'Armée populaire sahraouie est l'une des plus importantes réalisations du Front dans le processus d'édification d'une République arabe sahraouie".
Citant les réalisations du Front Polisario sur le plan diplomatique, le même responsable a soutenu que "les représentations diplomatiques de la RASD sont réparties à travers tous les continents du monde, lesquelles mènent des batailles sur les plans politique et juridique à même de recouvrir la souveraineté nationale et de mettre terme au pillage des ressources sahraouies".
Soulignant, dans ce sens, que le Front Polisario constitue "le cadre politique regroupant tous le peuple sahraoui dans les territoires libérés et les villes occupées en dépit de toutes les tentatives du Royaume du Maroc pour le remettre en question", M. Taleb Omar a fait état de la reconnaissance du Front Polisario par les Nations Unies et nombre de pays, en sus du fait que le Maroc a été contraint de négocier avec lui et de s'asseoir côte à côte à l'Union africaine (UA).
Dans ce sillage, il a rappelé que l'Etat sahraoui "est une réalité existante, bien que le régime marocain ait utilisé tous les moyens pour en réduire la reconnaissance internationale, en utilisant diverses méthodes contraires aux lois, notamment la politique d'achat de conscience", dans une tentative de légitimer son occupation du Sahara occidental, mais il "a échoué en dépit de toutes les manœuvres", ajoute l'ambassadeur sahraoui.
M.Taleb Omar a précisé que le Maroc "est responsable devant le monde de l'échec du plan de paix après s'être rebellé contre la légalité internationale et nié toutes ses obligations internationales", soulignant que sa violation flagrante de l'accord de cessez-le-feu le 13 novembre dernier a affirmé sans aucun doute que le Makhzen "est un régime expansif et baltagique".
Il a également souligné que le refus de l'administration Biden de bénir la reconnaissance par l'ancien Président Trump de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental "a grandement perturbé le régime marocain qui s'est précipité vers le lobby sioniste aux Etats-Unis d'Amérique "AIPAC" pour se sauver la face".
Et de poursuivre que "le Maroc s'est retrouvé enfermé dans sa politique qui l'a mis en difficulté, que ce soit au Sahara occidental ou avec ses voisins, ajouté à cela la situation fragile à l'intérieur du pays et l'augmentation des mouvements de protestation dans le Royaume", affirmant que le Makhzen "ne dispose que des insultes et du chantage, car ne supportant plus les charges de la guerre et des échecs diplomatiques successifs".
L'ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en Algérie a tenu le Maroc pour responsable des répercussions du retour à la guerre au Sahara occidental, de la menace à la paix et la sécurité internationales, faisant remarquer que le Maroc est également responsable de faire obstruction à la désignation d'un nouvel envoyé onusien au Sahara occidental, en raison de son rejet de la plupart des noms proposés par le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres.
Enfin, il a affirmé que le peuple sahraoui "est déterminé à mener la bataille de libération jusqu'à l'édification de son Etat indépendant sur l'ensemble de ses territoires occupés", appelant la communauté internationale à faire pression sur le Maroc "pour l'amener à se soumettre à légalité internationale et permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit inaliénable à l'autodétermination.
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