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L'ONU doit pousser le Maroc à respecter la légalité internationale au Sahara occidental (Claude Mangin)

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Alger, 23 fev 2021 (SPS) La militante des droits de l'Homme Claude Mangin, a interpellé les membres du Conseil de sécurité de l’ONU pour qu’ils poussent le Maroc à respecter la légalité internationale au Sahara occidental occupé, qualifiant d'"invraisemblable" la lenteur dans la désignation d’un nouvel envoyé personnel au Sahara occidental.
Pour que le Maroc daigne enfin respecter la légalité internationale au Sahara occidental, "la seule possibilité est de s’adresser aux différents gouvernements, à commencer par ceux des pays qui siègent de façon permanente au niveau du Conseil de sécurité de l’ONU", a déclaré la militante et l’épouse du détenu politique sahraoui, Namma Asfari, dans un entretien à La Patrienews.
"Tous ces pays sont largement responsables de ce statu-quo qui, pour le moment, n’a fait que préserver les intérêts de l’occupation marocaine", a-t-elle noté, soulignant que "le peuple sahraoui continue de réclamer justice, avec le soutien des peuples de la planète entière".
"Les membres du conseil de sécurité refusent encore ostensiblement d’assumer leurs responsabilités. Le fait qu’ils n’aient pas encore désigné un Envoyé personnel du SG de l'ONU est pour moi tout simplement invraisemblable", a-t-elle jugé.
Et de poursuivre : "Oui, cet état de fait est inacceptable en effet. Mais les dirigeants sahraouis n’en finissent pas d’accuser directement la France, membre permanent du Conseil de sécurité, de protéger le Maroc, de garantir son impunité et perpétuer ce statu-quo", au Sahara occidental.
Pour elle, "la France assume en effet cette lourde responsabilité".
Les Américains, eux, ont, selon elle, "brouillé les pistes".
Depuis le 13 novembre 2020, (date de rupture par le Maroc du cessez-le-feu conclu entre le royaume et le Front Polisario en 1991 sous l'égide de l'ONU), rappelle Mme Mangin, la lutte armée a repris au Sahara occidental et le Front Polisario, seul représentant légitime du peuple sahraoui vient de s’engager dans ce qu’il qualifie de nouveau format".
La militante, a rappelé par ailleurs, que le Front Polisario avait prévenu qu’il allait reprendre la lutte armée en cas de rupture du cessez-le-feu de la part du Maroc. Mais elle pense que "personne ne s’attendait à la fulgurante et déterminée réplique du Front Polisario".
"Mais, actuellement, le fait d’avoir réussi à frapper l’armée marocaine derrière le mur du sable, et d’avoir tué trois soldats marocains peut avoir d’importantes conséquences sur la suite de l’évènement. Déjà, si l'objectif recherché était de démoraliser l’armée d’occupation, il est pleinement atteint", a-t-elle renchéri. "Nous avons la preuve que l’armée sahraouie, même si elle fait encore preuve de retenue, peut frapper où elle veut et quand elle veut", a-t-elle fait valoir.
Enfin, elle considère que la reprise de ce conflit armé, a replacé la question sahraoui en tête des priorités des instances internationales, à commencé par l’ONU et l’UA. Pour elle, cela a été possible grâce à "la détermination et au courage de tous ces jeunes sahraouis qui ont décidé un jour de bloquer le passage illégal au niveau d’El Guerguerat. (SPS)
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