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Le retour de la guerre au Sahara Occidental n'est pas une surprise

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Moscou, 27 jan 2021 (SPS) Le retour de la guerre entre le Maroc et la République sahraouie n'est pas une "surprise" vu l’inertie des parties internationales influentes face à la question du Sahara occidental et les atermoiements de la communauté internationale pour faire revenir le Maroc à la table des négociations, a estimé le politiste sahraoui, Sidi Mohamed Benjaâfar.
Dans un entretien, lundi, à la Radio russe "Sputnik", M. Benjaâfar a dit que "la tension qui règne n'est pas surprenante car le Front Polisario avait prévenu, il y a plus de deux ans, que si le Maroc ne revenait pas à la table des négociations, tous les accords de l'ONU relatifs au cessez-le-feu voleraient en éclats".
Le spectre de la guerre se profilait depuis des mois, a-t-il ajouté, soulignant que "les Sahraouis ont compris que le Maroc ne veut pas négocier", d’où l’escalade de la situation.
Selon lui, "si la situation empire, la communauté internationale va certainement réagir en faveur d’un cessez-le-feu et d’un règlement, mais le Maroc compte sur le facteur du temps".
De plus, l'analyste sahraoui a estimé que la position du Maroc à l'égard du Sahara occidental "ne peut correspondre aux résolutions internationales appelant à un référendum d'autodétermination, le Maroc ayant soumis un projet d'autonomie que les Sahraouis rejettent car ils misent sur les résolutions internationales et africaines qui soulignent la nécessité de la décolonisation et de la reconnaissance des frontières héritées du colonialisme".
Sur le terrain, estime l'analyste, les victoires militaires de l'Armée sahraouie qui a réussi à détruire des parties du mur de la séparation, et fait des victimes parmi les militaires marocains peuvent amener la communauté internationale et les pays ayant des intérêts dans la région à agir en vue de mettre un terme à cette escalade".
Répondant à une question sur le rôle des puissances internationales et régionales dans l'apaisement des tensions, M. Bendjafar a indiqué que "l'Occident ne cherche pas à résoudre les problèmes, mais plutôt à les compliquer et à prolonger leur durée, au mieux de ses intérêts, compte tenu de la position sensible et importante du Sahara occidental".
Il a dit en outre regretter le fait de voir certains pays, comme la France, entraver les tentatives et les efforts de règlement du dossier du Sahara occidental, consentis par certaines parties, dont notamment certains pays africains. (SPS)
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