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Le régime marocain impose l'omerta aux familles des soldats tués dans la guerre au Sahara occidental

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BUENOS AIRES, 30 Déc 2020 (SPS) Le régime marocain impose la loi du silence aux familles des soldats tués au Sahara Occidental, leur interdisant de s'exprimer aux médias au risque de représailles, a indiqué un diplomate sahraoui, cité par Sputnik.
Selon le représentant du Front Polisario en Argentine, M. Mohamed Ali Ali Salem, les familles des soldats marocains morts au Sahara Occidental ont été menacés de représailles s'ils brisaient la loi du silence qui leur a été imposée par les autorités.
M. Ali Ali Salem qui fait état de pertes humaines considérables dans les rangs de l'armée marocaine, a déclaré à Sputnik qu'après 47 jours d'affrontements militaires au Sahara Occidental, le Maroc tente de garder le silence sur ces pertes humaines face à l'armée sahraouie.
Depuis le 13 novembre, date de la reprise de des affrontements militaires, l'Armée sahraouie rend quotidiennement publiques des données concrètes sur les cibles bombardées.
Le diplomate sahraoui n'a pas écarté que ces affrontements prennent une autre ampleur: "tout indique que cela peut dégénérer et qu'au lieu d'attaques, comme cela se produit jusqu'à présent, des batailles se dérouleront derrière le mur" de sable qui partage le territoire du Sahara Occidental.
"Nous n'aimons pas la guerre", a-t-il dit rappelant que le peuple sahraoui avait donné une chance à la paix durant 29 ans.
" Le moment est venu, nous sommes obligés de prendre les armes parce que c'est le seul moyen de récupérer nos terres", a-t-il ajouté, affirmant que la "guerre ne s'arrêtera que si les Sahraouis reprennent leur territoire occupé.
Evoquant la décision du président américain sortant Donald Trump de reconnaître la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, en échange d'une normalisation des relations diplomatiques entre Rabat et l'entité sioniste, M. Ali Salem a expliqué que cette proclamation n'engageait que les signataires de l'accord de normalisation.
Et de souligner que la souveraineté sur le Sahara Occidental n’appartient ni à Trump, ni aux Etats-Unis ni à aucun pays quel que soit sa puissance mais bien au peuple sahraoui, rappelant que le Sahara occidental est inscrit par l'ONU à la liste des 17 territoires en attente de décolonisation.
"C'est une reconnaissance personnelle", a relevé le diplomate qui dit attendre son annulation par la prochaine administration Biden. (SPS)
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