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Une défenseuse sud-africaine des droits de l'homme appelle l'ONU à accélérer la tenue du référendum au Sahara occidental

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Pretoria, 29 nov 2020 (SPS) Catherine Constantinides, défenseuse sud-africaine des droits de l'homme, a dénoncé samedi l'agression militaire marocaine "délibérée" contre le civils sahraouis à El Guerguarat et appelé l'ONU à fixer une date pour l'organisation référendum permettant au peuple sahraoui d'exercer son droit légitime à l'autodétermination.
L'action "délibérée" du Maroc à El Guerguarat, en violation du cessez-le-feu de 1991, a contraint le Polisario à reprendre la lutte armée, marquant un "nouveau chapitre et un nouveau moment de l'histoire pour la libération du peuple sahraoui", après avoir "attendu un processus de paix mené par la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental, la MINURSO", a indiqué Catherine Constantinides, citée par le site Web d'actualités et d'informations basé en Afrique du Sud, Independant online (IOL).
Près de 30 ans plus tard, "faute de volonté politique et sans référendum en vue, la mission onusienne, MINURSO, chargée d’organiser et de surveiller le référendum pour l’autodétermination du peuple sahraoui du Sahara occidental, a échoué", a-t-elle souligné.
En outre, a-t-elle précisé, il "convient de noter que la MINURSO est la seule mission de maintien de la paix au monde qui ne surveille pas les droits de l’homme, de sorte que la violation continue des droits de l’homme dans le territoire occupé est "passée inaperçue". C'est un "vil échec de la part de l'ONU, car la communauté internationale, les organisations de défense des droits de l'homme et les militants réclament depuis des années un mandat en faveur des droits de l'homme sous la MINURSO".
Notant que la situation née de l'agression marocaine "apporte de l'instabilité dans la région et de l'incertitude au Sahel", Catherine Constantinides a appelé le Maroc à "mettre immédiatement fin à son comportement expansionniste et colonialiste au Sahara occidental, à se retirer du territoire occupé et à respecter ses frontières internationalement reconnues".
Le Maroc doit "accéder aux revendications légitimes et au droit inaliénable à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental. Le royaume n'a aucune revendication valable sur le territoire, le Sahara occidental reste sous occupation militaire illégale par le Maroc, un pays qui a démontré à plusieurs reprises son profond mépris pour le droit international et les Nations Unies, et reste une puissance d'occupation brutale", a-t-elle indiqué.
Elle a de surcroît appelé l'ONU à "fixer une date afin de permettre, dans un délai raisonnable, l'organisation d'un référendum permettant au peuple sahraoui d'exercer son droit légitime à l'autodétermination sans ambiguïté et de manière démocratique", et le Conseil de sécurité à "tenir des réunions urgentes pour faire face à la nouvelle agression militaire marocaine et à l'expansion territoriale illégale et à mettre fin à l'escalade de la situation et au conflit armé sur le terrain".
La défenseuse internationale des droits de l'homme a exprimé son opposition aux "violations des droits de l'homme, au harcèlement et aux emprisonnements illégaux, aux assignations à résidence illégales, à l'intimidation et à la torture perpétrées contre le peuple sahraoui".
Elle a signalé que la plus jeune arrestation était un jeune enfant de 12 ans, Hayat Diya, qui a été "maltraité" et "tourmenté" le 16 novembre en cours dans la ville occupée, El-Aaiun, à son école 'Nahda High School' pour avoir porté un tablier portant le drapeau de la République arabe sahraouie démocratique.
Elle a également dénoncé le "harcèlement contre les journalistes Ahmed Ettanji et Nazha El Khalidi le jour de leur mariage le 21 novembre", qui ont été assignés à résidence.
Les deux journalistes bien connus de la maison de presse indépendante Equipe Media ont fait un "travail considérable pour documenter la persécution de la presse dans le territoire occupé au Sahara Occidental par les services de sécurité marocains", a-t-elle conclu. (SPS)
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