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Le Codesa condamne les violations marocaines des droits fondamentaux du peuple sahraoui

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El-Aayoun occupée, 08 déc 2019 (SPS) Le Collectif des défenseurs des droits de l'Homme des Sahraouis (Codesa) a dénoncé les violations continues par l'occupant marocain des droits fondamentaux du peuple sahraoui, en particulier le droit à l'autodétermination et à l'indépendance.
Dans un rapport sur l'état des droits de l'Homme au Sahara occidental occupé, le Codesa a abordé les violations commises par le Maroc au cours du mois de novembre 2019 dans le domaine des droits de l'Homme à l'égard des civils sahraouis dans les villes du Sahara occidental, où les services militaires et civils marocains continuent de confisquer les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels dans un déni flagrant du droit international, du droit humanitaire et des droits de l'Homme.
Des cas de violation ont été soulevées par de nombreuses organisations internationales de défense des droits de l'Homme et un ensemble de résolutions des Nations Unies relatives à la question du Sahara occidental face aux atteintes aux droits fondamentaux dans les territoires occupés.
De nombreuses instances parlementaires, qui ont également évoqué ces violences, ont appelé le Royaume du Maroc à respecter les droits de l'Homme, à renoncer à confisquer le droit à l'expression, le droit à manifester pacifiquement et demandé la libération des prisonniers politiques sahraouis, ce à quoi Rabat n'a pas daigné répondre jusqu'à présent.
Malgré la sourde oreille du Maroc, ajoute la Codesa, "un groupe de pays de l'Union européenne continue de soutenir l'occupant marocain en continuant d'exproprier le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination de manière pure et simple sur la base d'une politique conspiratrice visant principalement à exploiter les ressources naturelles, minérales et halieutiques du Sahara occidental, notamment par la France et l'Espagne".
La Codesa a indiqué dans le rapport que les tribunaux marocains ont de nouveau poursuivi les civils sahraouis, qui ont fait l'objet d'arrestations arbitraires et de procès injustes.
Un total de 27 ans et 06 mois de prison et des amendes de plus de 300 000 dirhams marocains, a été prononcé contre des prisonniers politiques sahraouis qui ont été soumis à des décisions cruelles et injustes, notamment la militante Mahfouda Bamba Lekir.
Le Maroc a continué de confisquer le droit des civils sahraouis à exprimer et manifester pacifiquement dans les villes du Sahara occidental, assiégeant de nombreux sites et lieux avec divers appareils répressifs et empêchant les manifestants sahraouis de les atteindre, en utilisant divers outils et moyens  avec des pratiques dégradantes de la dignité humaine, a-t-on dénoncé dans le rapport.
Dans une lettre adressée au Représentant permanent des Etats-Unis d'Amérique auprès de l'Organisation des Nations Unies, et au président du Conseil de sécurité, le Représentant du Front Polisario à l'ONU, Sidi
Mohamed Omar, a rappelé que le Secrétaire général a insisté à plusieurs reprises sur le fait qu'une surveillance impartiale, globale et soutenue de la situation des droits de l'Homme était nécessaire pour garantir la protection de toutes les personnes au Sahara occidental.
"Il est donc impératif que le Conseil de sécurité exerce la pression nécessaire sur le Maroc pour que les observateurs des droits de l'Homme et les observateurs internationaux des Nations Unies obtiennent un accès complet, sans entrave et continu au Sahara occidental occupé, et qu'ils puissent faire rapport librement et ouvertement sur les droits de l'Homme dans le territoire", a-t-il insisté.
"Les Nations Unies ont la responsabilité juridique et morale de déployer tous les efforts possibles pour assurer la protection des droits de l'Homme dans le Sahara occidental occupé en attendant la décolonisation du territoire conformément aux résolutions pertinentes de l'ONU", a plaidé M. Sidi Omar. (SPS)
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