Aller au contenu principal

La société Chancerelle est complice en facilitant l'œuvre du Maroc dans la colonisation du Sahara occidental

Submitted on

Paris, 19 sept 2018 (SPS) La société française, connue par la marque Connetable, qui exploite les sardines du Sahara occidental, commet un crime de complicité en facilitant l'œuvre du Maroc dans la colonisation, a indiqué mardi l'avocat du Front Polisario, Gilles Devers.
"La société française, qui connaît le droit et qui est soumise aux arrêts de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE), n'a aucun droit pour avoir une activité actuellement sur le territoire du Sahara occidental ou dans ses eaux sans le consentement du Front Polisario", a déclaré à la Télévision algérienne et l'APS l'avocat, juste après avoir déposé une plainte à Paris contre cette société.
Pour lui, "il n'y aucun cadre juridique qui l'autorise".
Il a expliqué que cette entreprise crée des emplois en faisant venir des Marocains sur place et, du point du vue du droit, "c'est le transfert d'une population et c'est l'infraction que nous visons".
Rappelant que le territoire du Sahara occidental est un "territoire militaire occupé" au sens de la 4eConvention de Genève, il a indiqué que le transfert de la population est un crime de complicité dans le sens où "l'entreprise facilite l'œuvre du Maroc qui est de tenter de coloniser le territoire en y amenant l'argent qui permette de financer la colonisation".
A cet effet, a-t-il dit, "nous avons déposé une plainte pénal devant le procureur de la République à Paris pour des faits qui ont eu lieu à Douarnenez (Bretagne), à Agadir (Maroc) et EL-Ayoun (Sahara occidental)", soulignant que le Tribunal de Grande instance de Paris est "compétent" pour les crimes de guerre.
"Il y en fait trois infractions : crime de guerre pour transfert de population, discrimination économique du fait que les Sahraouis n'exploitent leurs propres ressources, et fraude commerciale dans le sens où le produit vient du Sahara occidental mais il est labellisé Maroc", a encore expliqué l'avocat, indiquant que la moitié de la production de Chancerelle "qui vient soi-disant du Maroc et est pêchée dans les eaux du Sahara occidental".
"Nous avons un dossier complet avec des déclarations de responsables de cette société, du sous-traitant marocain, des articles de presse et même l'annonce du P-DG de cette société de la création d'une usine à El-Ayoun, capitale occupée du Sahara occidental", a-t-il ajouté, soulignant que le Maroc "n'a pas de souveraineté sur le territoire du Sahara occidental parce qu'il y a une frontière internationalement reconnue".
"Le Maroc est une puissance occupante au sens de la Convention de Genève et ne doit pas exercer des droits souverains. Pour qu'il y ait exploitation économique des ressources naturelles il faut le consentement du peuple du Sahara occidental", a-t-il conclu. (SPS)
020/090/700