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Des maires français appellent l'Etat français à intervenir auprès du Maroc pour assurer le droit de visite des prisonniers sahraouis

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Paris, 14 avr 2018  (SPS) Les maires français de Vitry-sur-Seine, de  Saint-Denis et d’Ivry-sur-Seine, ont appelé les autorités françaises à  intervenir auprès du Maroc pour assurer le droit de visite des prisonniers politiques sahraouis détenus dans ce pays.
Dans un communiqué en soutien au droit de visite de Claude Mangin Asfari,  épouse du militant sahraoui Naâma Asfari, qui s'apprête à se rendre lundi  au Maroc pour rendre visite à son mari après 21 mois de refus, les trois  maires ont appelé l’Etat et les autorités diplomatiques français  "à bien  vouloir demander aux autorités marocaines la levée pour le 16 avril de  l’interdiction d’entrée sur le territoire de Claude Mangin-Asfari",  dénonçant "fermement" les atteintes "constantes" et "graves" à son droit à  une vie privée et familiale.
"21 mois que Claude Mangin-Asfari se voit refuser l’accès au territoire  marocain. 21 mois que cette dernière se voit refuser la possibilité  d’exercer son droit de visite, droit fondamental", ont-ils rappelé, lui  exprimant leur soutien dans l'exercice de son droit de visite.
"Nous dénonçons fermement les atteintes constantes et graves à son droit à  une vie privée et familiale, contraires au droit international et au droit  des prisonniers aux visites familiales", ont-ils affirmé, saluant le  courage de Claude Mangin-Asfari, "qui entend de nouveau pouvoir rendre  visite à son mari et vient de prévenir nos autorités de sa décision".
Claude Mangin-Asfari, citoyenne française, a été refoulée à trois reprises  sans motif à l’aéroport de Rabat par les autorités marocaines, rappellent  les trois maires, précisant que lors de chaque expulsion, elle a saisi le  consulat de France à Rabat et le ministère des Affaires Etrangères pour les  informer de sa situation.
"Nos autorités diplomatiques affirment déplorer la situation mais nous  estimons que leurs démarches ne s'avèrent pas suffisantes", ont-ils estimé,  demandant au gouvernement français d'agir "activement" pour "garantir le  respect du droit international et des droits fondamentaux de ses  concitoyens".
Dans un communiqué, l'Association des Amis de la République arabe  sahraouie démocratique (AARASD) a indiqué que Claude Mangin-Asfari  "n’entend pas baisser les bras".
"Elle a décidé de tenter à nouveau de rendre visite à son mari et vient de  prévenir nos autorités de sa décision", a-t-elle ajouté.(SPS)
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