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Espagne : des conseils municipaux de Cantabrie demandent la libération immédiate des prisonniers sahraouis de Gdeim Izik

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Madrid, 7 fev 2018(SPS) Des conseils municipaux de la région autonome de Cantabrie (nord de l’Espagne) ont demandé dans une motion, la libération immédiate des prisonniers politiques sahraouis du groupe de Gdeim Izik injustement condamnés à de lourdes peines par la justice marocaine à l’issue d’un procès entaché d’irrégularités, ont annoncé les associations amies avec le peuple sahraoui de cette région espagnole.
Les municipalités de Alfoz de Lloredo, El Astillero, Castro-Urdiales, Comillas, Corvera de Toranzo, Guriezo, Laredo Santa Cruz de Bezana, Santander, Santo?a Torrelavega et Valderredible ont approuvé une motion dans laquelle ils sollicitent du gouvernement de l'Espagne à "demander l'annulation du procès des militants sahraouis de Gdeim Izik emprisonnés depuis 2010 et leur libération immédiate".
Dans leur texte, ces municipalités rappellent que les événements se sont produits au Sahara occidental, un territoire non autonome en attente de décolonisation et occupé illégalement par le Maroc, donc "en dehors de la souveraineté, la compétence et la juridiction de la cour d’appel de Salé(Maroc)".
A ce titre, poursuit-on, "les conseils municipaux de la Cantabrie demandent au gouvernement espagnol d’exiger une enquête indépendante, dans le cadre du conseil des droits de l’Homme de l’ONU afin de clarifier les événements qui se sont produits lors du démantèlement du camp de Gdeim Izik en 2010 et les irrégularités du procès dénoncées par le conseil général des avocats espagnols."
D’autres organisations non gouvernementales comme Human Rights Watch, Amnest international et autres missions internationales ont dénoncé "les irrégularités du procès notamment les aveux soutirés sous la torture et les mauvais traitements subis par les militants sahraouis emprisonnés".
Ces ONG, ajoute-t-on de même source ont rappelé que le comité des Nations unies contre la torture avait conclu en novembre 2016 que "le Maroc avait violé la convention contre la torture par rapport à l'un des militants emprisonnés en l’occurrence Naâma Asfari", et c’est pour ces raisons que la cour espagnole a accordé le statut de réfugié politique à Hassanna Aalia, un militant sahraoui jugé par contumace et condamné à la réclusion à perpétuité par le tribunal militaire marocain.
Se joignant à la campagne devant soutenir les prisonniers politiques sahraouis lancée par la coordination espagnole de solidarité avec le Sahara occidental, les conseils municipaux de la Cantabrie ont exhorté dans leur motion le gouvernement de l'Etat espagnol à demander l'annulation des peines infligées aux militants sahraouis du moment que les faits ont eu lieu au Sahara occidental, un territoire non autonome en attente de décolonisation, tout en condamnant "les violations manifestes et avérées des droits de l’Homme et des libertés fondamentales qui ont lieu dans les territoires sahraouis occupés".
Le mouvement espagnol de solidarité avec la cause sahraouie s'est dit "déterminé à poursuivre au côté du peuple sahraoui sa lutte jusqu’à ce que ce dernier bénéficie de son droit inaliénable à un référendum d’autodétermination qui lui permettra de décider librement et démocratiquement de son avenir comme prévu dans diverses résolutions onusiennes".
Plusieurs initiatives, rencontres, conférences, expositions et autres sont organisées à travers l’Espagne pour que la question sahraouie reste toujours visible et pour que la communauté internationale veille à l’application du droit international pour résoudre ce conflit qui dure depuis plus de 42 ans.(SPS)
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