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Le processus d'autodétermination du Sahara occidental n'a pas bénéficié d'attention internationale (HRW)

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Paris, 18 jan 2018 (SPS) Le processus politique d'autodétermination du Sahara occidental est resté bloqué et n'a pas bénéficié d'attention internationale, a noté Human Rights Watch (HRW) dans son nouveau rapport lancé jeudi à Paris.
"Le processus politique d'autodétermination du Sahara occidental, territoire sous contrôle marocain, est resté bloqué et a bénéficié de peu de médiation ni d'attention internationale", a précisé le 28e rapport annuelle de l'ONG sur l'état des droits de l'Homme dans le monde, rappelant que le Maroc, puissance occupante, "rejette le référendum sur l'indépendance" du ce territoire déclaré non autonome par les Nations unies.
Dans cette 28e édition annuelle de son Rapport mondial de plus de 640 pages, HRW examine la situation des droits humains dans plus de 90 pays.
Concernant le procès en appel des 24 militants sahraouis, l'ONG a souligné qu'il a été "entaché de violations apparentés de procédure régulière, telles que le recours à un témoignage qui aurait été obtenu sous la contrainte sans examen approprié des allégations de torture".
"Le tribunal a ordonné des examens médicaux qui ont conclu que la torture ne pouvait être ni prouvée ni infirmé, une conclusion surprenante étant donné que ces examens, les premiers de nature médico-légale pratiqués sur ces accusés, ont eu lieu sept ans après les tortures présumées", a rappelé le rapport, affirmant que, de façon générale, "les tribunaux n'ont pas respecté le droit à un procès équitable".
Le rapport fait également observer que le gouvernement marocain continue d'imposer une interdiction de facto en place depuis 2015 à l'égard des missions d'Amnesty International et de Human Rights Watch.
"Comme les années précédentes, les autorités ont expulsé plusieurs visiteurs étrangers venus pour témoigner de la situation des droits humains au Sahara occidental ou bien pour y participer à des événements liés aux droits humains", a étayé le rapport, précisant que le 4 juillet 2017, les citoyennes espagnoles Laura Moreno et Andrea Sàez, venues rencontrer les défenseurs sahraouis des droits humains, "n'ont pas été autorisées à débarquer à El-Aaiun (capitale du Sahara occidentale occupée, NDLR) et ont été renvoyées".
Le rapport est revenu, par ailleurs, sur l'arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) sur l'accord commercial UE-Maroc pour les produits agricoles et sur celui de la pêche, rappelant que ces accords "ne s'appliquaient pas au Sahara occidental, en raison du statut séparé et distinct garanti à ce territoire en vertu de la Charte des Nations unies et du principe de l'autodétermination des peuples". (SPS)
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