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Sahara occidental: élan de solidarité avec les prisonniers politiques sahraouis de Gdeim Izik,

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Chahid Elhafed, 15 mars 2017 (SPS) Le procès en appel des prisonniers politiques sahraouis du groupe Gdeim Izik qui se poursuivait mercredi à Rabat, a suscité plusieurs appels à leur libération "immédiate et inconditionnelle" et de nombreuses "préoccupations" internationales face au manque d'équité.
Le 27 juillet 2016, la Cour de cassation marocaine avait annulé, sous la pression d'organisations internationales de défense de droits de l'homme et de juristes militants, la condamnation injuste prononcée par un tribunal militaire à l'encontre de ces militants sahraouis.
La reprise du procès des militants sahraouis intervient au moment où une campagne de soutien et de solidarité internationale est menée en faveur des prisonniers injustement condamnés par un tribunal militaire.
Des appels  sont également lancés pour juger les responsables marocains des "détentions arbitraires".
A cet égard, le ministre sahraoui délégué pour l'Europe, Mohamed Sidati, a exhorté l'Union européenne (UE) à intervenir pour contribuer à la libération "immédiate et sans conditions" des prisonniers politiques sahraouis du groupe de Gdeim Izik.
"Nous demandons à l'UE d’intervenir pour aider à la libération immédiate et sans conditions de ces détenus politiques sahraouis, en se référant aux clauses des droits de l’homme consignés dans les accords de partenariat avec Rabat", a-t-il déclaré, estimant qu'une telle action serait de nature à "contribuer à la relance du processus de paix de l’ONU concernant le Sahara Occidental, jusqu’ici bloqué par l’occupant marocain".
L'Union européenne (UE) a, pour sa part, assuré suivre la situation des prisonniers politiques sahraouis de "Gdeim Izik" depuis leur arrestation en 2010, et a exprimé "constamment ses préoccupations", au sujet des accusations de mauvais traitements et d'impunité dans le cadre de son dialogue politique avec le Maroc, a affirmé la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini.
Grand élan de solidarité
Relevant les circonstances "très inquiétantes" dans lesquelles se déroulent leur procès, un élan de solidarité politique et civile a été enregistré un peu partout en Europe en faveur des militants sahraouis.
En Espagne, plusieurs militants du mouvement espagnole de solidarité avec le peuple sahraoui ont manifesté à Madrid devant l’ambassade marocaine, pour "dénoncer l'illégalité du procès des prisonniers politiques du groupe de Gdeim Izik et exiger leur libération immédiate".
Les manifestants décidés à soutenir la cause sahraouie jusqu'à l'indépendance de ce dernier territoire africain en attente de décolonisation et particulièrement les prisonniers politiques du groupe de Gdeim Izik, injustement et illégalement détenus depuis  2010, ont vivement protesté contre "le procès illégal" et ont exigé leur "libération immédiate et inconditionnelle".
Le parti espagnol "equo" a demandé, pour sa part, la "libération de tous les prisonniers politiques sahraouis qui sont détenus dans les prisons marocaines", appelant le Maroc à respecter les résolutions de l’ONU devant permettre la "tenue d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental.
 Toujours présent dans diverses manifestations pour dénoncer "la répression marocaine notamment à l’encontre des prisonniers du groupe de Gdeim Izik", le responsable de la société civile du parti espagnol UPD (union, progrès et démocratie), Pablo Nieva a souligné que son parti va continuer à soutenir la lutte du peuple sahraoui et d'"exiger du gouvernement espagnol d’assumer sa responsabilité envers la population sahraouie."  
La Coordination espagnole des associations amies avec le peuple sahraoui (Ceas-sahara) qui avait dénoncé l’illégalité du procès des prisonniers politiques sahraouis de Gdeim Izik a indiqué qu’elle compte "renforcer la solidarité politique et humanitaire et intensifier son soutien aux prisonniers politiques jusqu’à leur libération".
La France a par la voix du porte-parole du ministère français des Affaires étrangères,  Romain Nadal, déclaré que "La France suit attentivement le déroulement du procès en cours", confirmant l’expulsion du Maroc de la militante française Claude Mangin Asfari, épouse de Naâma, un des 24 détenus sahraouis.
Consterné face au manque d'équité du procès dénoncé, le maire de Saint-Denis (banlieue de Paris), Laurent Russier, a rappelé "son attachement à la question des droits de l’Homme et au droit à l’autodétermination des peuples".
 Détenus depuis 2010, les prisonniers de Gdeim Izik exigent la poursuite et le jugement "des geôliers et des responsables des enlèvements, des détentions arbitraires, ainsi que les responsables de toutes les formes de tortures physiques et psychologiques dans des postes de police et de gendarmerie d'El Aaiun occupée, dans la prison locale Salé 2 et Salé 1 et dans la prison locale Aarjat".
Après 27 mois de détention préventive, les 24 militants sahraouis avaient été condamnés par un tribunal militaire à de lourdes peines d'emprisonnement.(SPS)
020/090/700 151745 MARS 017 SPS