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L'envoyé spécial de l'UA souligne le besoin urgent d'une surveillance des droits de l'homme au Sahara occidental

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Addis Abeba, 11 mars 2017 (SPS) L'envoyé spécial de l'Union africaine (UA) pour le Sahara occidental, Joaquim Alberto Chissano, a souligné le besoin "urgent" d'une surveillance "indépendante, impartiale et durable" de la situation des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés, a indiqué un communiqué de presse de l'UA.
M. Chissano, a eu différentes consultations en marge de la 34e session du Conseil des droits de l'homme de l'ONU tenue du 28 au 1er mars à Genève, a ajouté le communiqué publié samedi à Addis Abeba.
L'envoyé spécial a briefé, le Groupe de soutien au Sahara occidental de Genève, sur les efforts de l'UA en vue d'un règlement du conflit du Sahara occidental, en se focalisant sur la question des droits de l'homme et la situation humanitaire dans les territoires sahraouis occupés.
A cet égard, il a souligné la nécessité que la communauté internationale déploie davantage d'efforts pour assurer une solution "juste et durable" au conflit, conformément aux résolutions des Nations unies.
Il a informé les participants des préoccupations de l'UA concernant les violations des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés, et souligné le besoin "urgent" d'une "surveillance indépendante, impartiale et durable des droits de l'homme" dans ces territoires.
Par ailleurs, l'envoyé spécial a évoqué l'arrêt "important" de la Cour justice européenne (CJUE) lié à l'accord d'association et de libéralisation UE-Maroc, de produits agricoles et de pêche, le qualifiant de "point de départ" vers l'aboutissement du droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination et à la souveraineté permanente sur ses ressources naturelles comme énoncé par la Charte des Nations unies.
L'accord entre l'UE et le Maroc signé en 2012 ne peut s'appliquer aux territoires du Sahara occidental, avait conclu la CJUE le 21 décembre 2016.
M. Chissano, a souligné, en outre, que le Conseil de sécurité de l'ONU qui doit "rétablir" l'ensemble des fonctions de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental (Minurso), lors de sa prochaine session réunion prévue en avril 2017, devrait étendre sa mission à l'examen de la situation des droits de l'homme "afin d'assurer une surveillance impartiale, indépendante et durable des droits de l'hommes dans les territoires sahraouis".
L'envoyé de l'UA pour le Sahara occidental a également eu à Genève, une entrevue avec le Haut commissaire aux droits de l'homme des Nations unies, Zeid Raad Zeid al-Hussein.
Les deux responsables ont échangé leurs points de vue sur différentes questions relatives aux droits de l'homme, notamment les droits du peuple sahraoui.
L'envoyé de l'UA a réitéré, à cette occasion, l'appréciation de l'UA quant aux efforts consentis par le Haut commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH) en vue de "promouvoir et protéger les droits du peuple sahraoui".
De même, M. Chissano, ancien président du Mozambique, a appelé le Conseil des droits de l'homme et toutes les instances onusiennes concernées à œuvrer davantage pour fournir une "aide technique conséquente" aux parties prenantes concernées par la surveillance des droits de l'homme au Sahara occidental occupé.
Dernière colonie d'Afrique, le Sahara occidental est occupée depuis 1975 par le Maroc, soutenu par la France, faisant actuellement l'objet d'un processus de décolonisation sous l'égide des Nations unies et de l'Union africaine, sur la base d'un accord de cessez-le-feu, signé par les deux parties au conflit. (SPS)
020/090/700 111900 MARS 017 SPS